La Route du Café: La coopérative Dota, un modèle de solidarité.

Après avoir passé la nuit à deux-mille-cinq-cents mètres d’altitude, dans un endroit charmant et reculé en pleine nature, nous nous dirigeons en direction de la vallée de Dota, dans la région de Tarrazu, pour y rencontrer les responsables de la coopérative de café de Dota. La coop Dota est un organisme appuyant le seul programme Zéro émission carbon dans le monde du café.

Le village qui se trouve à une altitude de mille-cinq-cents mètres nous fait descendre de mille mètres et nous observons ce magnifique paysage formant une cuve entourée de montagnes de deux mille mètres.

Accueillis par Roberto Mata, le gérant, sans attente précise, nous étions ouverts à tout genre de rencontre, la chance nous sourit. Personne d’autre ne nous accompagne, seulement Roberto et son expérience pour cette visite. L’analyse des opérations d’arrivage et de transformation du café des membres de la coopérative commence bien la découverte. C’est stimulant pour moi de voir et saisir tous les moyens mis de l’avant par ce type d’entreprises afin de demeurer à l’affut des nouveaux engouements et goûts des torréfacteurs. Par la même, occasion je remarque de nouveau l’importance de ne jamais oublier tous les efforts réalisés par les producteurs. Nous observons plusieurs systèmes en place prêts à recevoir les différents lots qui seront acheminés à l’endroit attribué à la qualité de la récolte.    

La découverte des lieux terminée, nous nous dirigeons vers le laboratoire afin d’analyser. J’aspire sincèrement, que ce moment, cette rencontre entre le catador et le torréfacteur conservera sa fébrilité. Car à chaque catacion (dégustation) que je vis, je sens la responsabilité sur les épaules du catador, le souci du détail qui façonnera le succès de la préparation du café reflète le niveau du respect qu’il donne au travail des producteurs. Trois terroirs nous attendent, j’entame l’analyse des infusions sans dire un commentaire. J’y reviens à quatre reprises, constamment sans mot. Un instant par la suite, je me tourne vers Roberto et avec ma grande diplomatie connue, je lui demande : «mais où est donc passé l’acidité qui caractérise les cafés de la région de Tarrazu ?» Et j’ajoute que: «tous les cafés ont des arômes de cacao en fin de bouche, approchant ceux du café du Pérou». Tout de suite, Roberto intervient en justifiant ce manque d’acidité par le fait que nous analysons les premières récoltes d’une altitude de neuf-cents mètres seulement. Il adjoint que ma référence avec les cafés du Pérou est exagérée, j’excuse ma franchise, je saisis très bien les observations.

 

Autre moment magique, l’exploration des fincas, indispensable pour moi, à l’appréciation de la «tasse». Comprendre le terrain, l’angle accentué de la route, nécessite l’utilisation d’un camion munie d’une traction intégrale. Nous grimpons à mille-huit-cents mètres pour la première visite, les cultures en terrasses prédominent, la pente oblige ce type de travail afin d’éviter l’érosion et ralentir l’écoulement de l’eau. Les fruits commencent seulement à rougir, je devais d’office, signaler à Roberto que cela expliquait bien que les cafés dégustés auparavant ne représentaient pas les qualités de la récolte de cette année. Deuxième plantation, à deux-mille mètres, sur laquelle étaient érigées des variétés botaniques marginales pour la région, l’endroit ressemblait à un terrain de recherche. Surpris, je remarque des arbustes de Geisha, le succès du Panama en fait rêver plusieurs. Roberto me confie que ce n’est pas si facile de cultiver cette variété de caféiers, pourtant ce n’est pas le type de sol qui ne convient pas, d’après lui il s’agit de climat.

Nous terminons la visite par une séance photo, cet homme qui commande cette coopérative avec passion m’inspire assez de sagesse pour réaliser un portrait de lui. Possédant une générosité sans limite et il nous accorde une entrevue dans laquelle il explique en détail sa synthèse de l’intégration du programme Zéro Carbone. Je vous laisse la liberté de découvrir les aboutissements de ce plan en écoutant le reportage ou en allant consulter les documents en annexe.

Par les privilèges que je vis avec la route du café, j’observe des modes de fonctionnement de distincts types d’organisations, dans des pays différents. La Coopérative dota, munie de fierté de son projet, n’oublie pas, et n’a jamais omis la raison propre à sa création, servir le membre. Malgré le format impressionnant par la quantité de partenaires et par la diversité des réalisations, j’ai le sentiment d’une immense satisfaction des producteurs, car chaque action facilite et valorise son travail en lui procurant une grande source de stimulation personnelle. Ce voyage confirme ce que j’affirmais déjà, jamais pour faire suite aux rencontres effectuées je ne devrai et ne pourrai accorder à une coopérative le status que leur appellation légale. Il se retrouvent aussi des associations de producteurs attentionnées par des motivations nobles qui avantagent le participant. Il y a aussi des propriétaires de fincas privées qui de leur longue expérience comme agriculteur font passer avant tout l’employé et sa famille, par le respect. Ces remarques individuelles ne sont pas nouvelles, des organisations coopératives de chez nous ne se soucient pas de leurs membres au détriment du rendement financier, ma réflexion; ne jamais oublier les personnes pour qui résident la constitution du groupe. Ne pas tirer avantage pour soi, penser et agir pour la collectivité. Se souvenir: sans les agriculteurs ou producteurs de café, n’existeraient pas nos plaisirs journaliers de partager ce lien commun qui nous fait apprécier le travail de la terre jusqu’à notre tasse.

Je conclurai par une remarque de mon cru, ce projet est élaboré dans une perspective de respect de l’environnement et des hommes, est aussi pour prouver la viabilité de produire du café en ne léguant aucune empreinte.

Pour plus d’informations sur la mission de la Coop Dota: Coop Dota English ou Coop Dota français

Laisser un commentaire